De la fin des années 1980 au début des années 1990, Al B.Sure a occupé une place de choix dans le courant musical « new-jack swing ». Il en a été un innovateur et un crooner de qualité.
Al Brown, son vrai nom, est originaire de Boston. Comme d’autres artistes de Boston avant lui, citons ici Arthur Baker, c’est à New-York qu’il se fait connaître dans le milieu musical. Il a grandi en écoutant des chanteurs comme Marvin Gaye et Johnny Mathis. Plus tard, il s’interresse au rap. C’est avec son cousin Kyle West qu’il écrit ses premières chansons.
Pendant ses années universitaires, en parallèle à un beau parcours dans le football américain, il devient un proche de Edward Ferrell, plus connu sous le nom de « DJ Eddie F » et qui travaille déjà professionnellement avec le rapper Heavy D. Eddie F. le presente à Andre Harrell, manager d’heavy D. et president du label « Uptown ». Il enregistre ses premières sessions studios comme choriste avec heavy D. puis signe un contrat avec Warner grâce à Quincy Jones.
Son premier album, « In Effect Mode » sort en 1988. C’est une vraie bombe dans la culture urbaine. Le son est totalement innovant. De nombreux titres sont dans les meilleures ventes R&B et son style s’inscrit dans la voie tracée par Teddy Riley avec Keith Sweat et Guy. Riley participe d’ailleurs à la conception de l’album comme producteur.
Le deuxième opus, « Private Times…and the whole 9 » voit le jour deux ans plus tard. Le titre « Misunderstanding » ainsi que « No Matter What », duo avec Diana Ross sont des succès. Al B Sure insiste davantage sur les ballades et sur son côté crooner, malheureusement.
En 1992, « Sexy Versus », troisième oeuvre sera loin des succès precedents. Il s’éloigne un peu des studios et devient vice-president de la maison « Motown ».
En 1996, un très grave accident de voiture à New-York l’éloigne encore plus d’une carrière pourtant bien engagée. Mais les amateurs de new-jack et de R&B ne l’ont pas oublié, toujours à l’affut d’un quatrième album.
En 2002, on le retrouve à San Francisco à la tête d’une emission de radio. C’est à cette époque qu’il est approché par le label « Hidden Beach », financé par le basketteur Michael Jordan et qui a déjà signé de beaux succès R&B comme Jill Scott pour ne citer qu’elle. « Honey I’m Home » voit le jour en 2009, soit 21 ans après « In Effect Mode ». Il n’a rien perdu de ses qualités vocales ni de son goût pour les mélodies. « Never Stop Loving You » en est un bel exemple.
Discographie
In Effect Mode (1988, Warner)***
Private Times… and the whole 9 (1990, Warner)**
Honey I’m Home (2009, Hidden Beach)***
Artistes du même genre ou de la même époque : Guy, Keith Sweat, Today, The Girlz, Heavy D., Bell Biv Devoe, Bobby Brown, New Edition, Johnny Gill.