Dipenda

dipenda Hum, ça sent bon le Malavoi, la cesaria Evora, la Omara Portuondo, la Jocelyne Béroard…

ça sent bon le métissage et les cultures créoles, le temps où l’on prenait le temps avec des musiques « live », le temps où l’homme était au corps à corps avec son instrument. Oui, ça sent bon la nostalgie, la « sodad ».

Avec « Dipenda », plusieurs époques et plusieurs cultures sont à l’honneur, vous l’aurez compris. Essentiellement l’Afrique, les Antilles et Cuba. Les Antilles, c’est assez logique puisque le projet met en musiques des textes du poète et politicien martiniquais Aimé Césaire. Piano jazz à la Mario Canonge, des choeurs tout en douceurs, de belles cordes, un petit détour par la Jamaïque, un autre par le son de Cuba…

Quelques titres au dessus de la mêlé comme le sublime « Bamama », entre sonorités jazz-funk des 70’s et musique cubaine des 60’s avec une belle voix lead. Une belle façon de prendre le « petit déjeuner », entre Afrique et jazz, tout en subtilité et placement pour finir une brillante suite de 17 titres par 13 musiciens tout aussi brillants.

Il fallait cette diversité et cette qualité pour habiller les textes d’un maître de la langue française et de la tolérance. Pari risqué, pari réussi.

Dipenda (2014, Socadisc)***

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