Un peu plus de cinq millions d’âmes, pour la plupart concentrées dans les « Lowlands » (Edinburgh, Glasgow, Aberdeen, Dundee) et sur la côte, les plus hautes montagnes du Royaume-Uni, l’Ecosse est aussi très réputé pour ses lacs, les « lochs », dont un plus que les autres.
Edinburgh en est la capitale mais Glasgow est la plus peuplée (600 000 habitants).
Ce pays riche de cultures celtes est souvent synonyme de légendes, de mystères, de paysages sauvages et d’alcool à volonté ! Kilt, cornemuse et rugby sont dans son A.D.N. Les images mises en avant par son office du tourisme y sont pour beaucoup, le cinéma encore plus. N’est-ce pas la patrie du Highlander « McLeod / Lambert » ?
Musicalement, la production est un peu à cette image. Parfois conçue pour danser et se réchauffer tel un rempart contre un climat souvent rude, parfois froide et mystérieuse à l’image de ses légendes, elle se fait étrange et expérimentale pour bien marquer sa différence, à moins que ce ne soit le fruit de nuits trop arrosées. Dans tous les cas, la musique urbaine venue d’Ecosse est depuis toujours intéressante et tout aussi passionnante. En voici quelques exemples. Bon voyage ! 😊
Average White Band « Pick Up The Pieces » (1974 / Atlantic). Ce fameux groupe de funk s’est fait connaitre au milieu des années 1970 avec ce titre, un classique du genre. Des écossais, blancs, jouant de la « soul » aussi bien que des noirs américains : une énorme surprise à l’époque. Acheter
Sheena Easton « The lover in me » (1988 / Geffen). La « petite écossaise » de Bellshill, inoubliable interprète du « U Got The Look » de Prince (« Sign O The Times », 1987) marquait l’année 1989 avec ce titre écrit et produit par Babyface, L.A. Reid et Daryl Simmons (The Deele). Acheter
Geoffrey Williams « Back In Circulation » (1989 / Atlantic). Seul de la liste qui n’est pas écossais d’origine. Néanmoins, ce londonien s’est fait connaitre en Ecosse avec le groupe « Caleche » avant sa carrière internationale. Un écossais d’adoption quoi ! Acheter
Howie B « Baby sweetcorn (1997 / Island). Ce natif de Glasgow, figure emblématique du label « Mo’ Wax« , marque les années 1990 aux côtés de « Soul II Soul » et de « Massive Attack« . Il est l’un des artisans du genre « Trip-Hop« . Il joue un rôle essentiel sur l’album « Pop » de U2 en 1997. La même année, il offre à son public cet album expérimental. Acheter
Elisabeth Fraser « Teardrop » (1998 / Virgin). La dame de Falkirk, souvent décrite comme « la voix de dieu » par les médias britanniques, marque les années 1980 avec le groupe « Cocteau Twins ». Une influence majeure pour Muse et Cranberries, entre autres. Fin des années 1990, elle rejoint Del Naja alias « 3D » pour ce titre, véritable hymne de la décennie. Acheter
Texas « Saint » (1999). Ce groupe de Glasgow est un grand nom des années 1990 / 2000. Cet album est considéré comme leur plus belle réussite. La chanson est de Sharleen Spiteri (texte et musique). Acheter
Finley Quaye « Dice » (2003). Née à Edinbourg en 1974, Finley Quaye a marqué le Royaume-Uni des années 1990 avec sa musique enracinée dans le reggae, une pop mélodique et le trip-hop. Une voix « à la Ben Harper« . Ce duo avec Beth Orton est juste divin. Acheter
young fathers « I heard » (2013 / Anticon). Ce trio d’ Edinbourg marque le début des années 2010 avec un album electro / Hip-Hop frais et surprenant. Il se paiera même le luxe d’être repéré par Massive Attack. Une collaboration aura lieu entre les deux groupes. Ce titre est extrait de leur album « Tape Two » de 2013. Acheter
Craig Armstrong « In Love » (2014 / BMG). Le génie de Glasgow avec un album sombre mais optimiste et des arrangements sublimes dont il a le secret depuis ses débuts avec Massive Attack. Acheter
the cinematic orchestra « The King’s Magician » (2021). Un inédit du collectif anglais dirigé par l’écossais Swinscoe.