La légende dit qu’à l’âge de trois ans, Mariah Carey voulait déjà devenir chanteuse.
Une chose est certaine : à 24 ans, elle avait quatre années de carrière, 8 chansons N°1 des ventes au top singles et 25 millions d’albums vendus…Quand on pense aux chanteuses des années 1990, les noms de Whitney Houston, Madonna et Mariah Carey viennent immédiatement à l’esprit.
Mariah Carey est la cadette d’une famille de trois enfants. Elle est élevée par sa mère irlandaise, chanteuse au « New-York city opera » et professeure de chant. À la maison, elle imite maman, reprend des chansons de publicités et écoute des disques d’Aretha Franklin (« la chanteuse parfaite » dira-t-elle plus tard). Stevie Wonder et Minnie Ripperton joueront également un rôle important dans sa façon de chanter.
Âgée de 14 ans, grâce à l’aide financière de son frère ainé, elle enregistre des démos dans le studio proche de sa maison, à Long Island. Elle s’associe au batteur et claviériste Ben Margulies pour l’écriture. Six de leurs 16 chansons figureront sur son premier album. À 17 ans, elle quitte la maison. Un an de galère entre différents petits boulots, l’enregistrement de titres démo et des chœurs pour des artistes bien installés. Une des premières artistes qui la prend comme choriste est la chanteuse Brenda K. Starr, populaire dans les années 1980 dans les milieux latinos et hip-hop. Grâce à Brenda, Mariah rencontre Tommy Mottola, président de « Sony Music ». Mottola la signe sur « Columbia » et l’épouse en juin 1993.
Son premier album voit le jour en 1990. Il est vite N°1 des ventes. Quatre chansons seront N°1 des ventes single : « Vision Of Love » (produit par Rhett Lawrence), la ballade sensuelle « Love Takes Time » (produit par Narada Michael Walden), le très gospel « Someday » (produit par Ric Wake) et enfin « I Don’t Want To Cry » (encore produit par Narada). Pour que le conte de fée soit complet, Mariah remporte deux « Grammy Awards » en 1990 : « meilleure chanteuse pop » et « meilleure nouvelle artiste de l’année ». Trois « Soul Train Awards » également, preuve de sa popularité dans la culture noire.
« Emotions », deuxième opus, sort un an plus tard. Cette fois, elle co-écrit et co-produit l’ensemble de l’album. On est une femme d’affaires ou non. David Cole et Robert Clivilles (C+C Music Factory) très populaires en clubs, travaillent sur l’album. « Emotions », « Can’t Let Go », « Make It Happen » seront toutes dans le top 5 singles.
Face à ce succès, les mauvaises langues sont de sortie. Pour beaucoup, elle n’est qu’un produit de studios. Qu’à cela ne tienne ! En mai 1992, elle chante sur scène, en directe, dans l’émission « MTV Unplugged ». Silence des mauvaises langues…Un E.P. sortira avec sa prestation et sera N°3 des ventes pop.
« Music Box », troisième album, suit en août 1993. Elle se dirige un peu plus vers le marché de la musique noire grâce à la présence du producteur Dave Hall, spécialiste du genre « New Jack Swing« . Les ballades pop pour public blanc sont toujours là. Résultat : album N°1 des ventes, deux singles N°1 (« Dreamlover », « Hero »). Ça devient lassant…L’année 1994 sera celle d’une longue tournée et d’un album de chansons de noël (le plus vendu dans le monde les décennies suivantes). Nous sommes au milieu des années 1990. Mariah Carey est une superstar présente sur les marchés pop, clubs et R&B. Les artistes hip-hop apprécient son chant et sa plastique. En 1995, sur l’album « Daydream », elle enregistre avec les Boys II Men (stars du R&B) et avec ODB (Ol Dirty Bastard) star sulfureuse des Wu Tang Clan. Leur duo « Fantasy » se vend comme des petits pains aux USA et en Europe. Partout en fait.
Elle se sépare du mafieux, pardon, du gentil Tommy Mottola. « Butterfly », son album le plus orienté Hip-Hop est (encore) un succès. Un duo avec la reine Whitney Houston. En 1999, avec « Rainbow, » la chanteuse devient l’égal des Beatles pour le nombre de semaines passées au top des ventes. Inimaginable aujourd’hui. Mais, son mariage prend fin, la décennie également et avec eux, son niveau de popularité. Elle reste néanmoins dans des niveaux de ventes plus qu’acceptables. Les années Carey s’achèvent en douceur, du moins le croyons-nous à l’époque.
En 2001, histoire de bien fêter l’entrée dans le 21eme siècle, elle signe un contrat de 80 millions de dollars avec la maison de disques « Virgin » (le plus élevé de l’histoire). Elle joue dans son premier film. Un an plus tard, elle quitte « Virgin » avec 28 millions de dollars. Elle signe avec « Island / Def Jam » pour ses albums et pour la distribution de son label baptisé « MonarC Music ». « Charmbracelet », neuvième album studio sort en 2002. L’engouement du public semble avoir disparu. Le succès n’est plus le même mais l’œuvre est quand même disque de platine.
Trois ans plus tard, elle surprend tout le monde avec « The Emancipation Of Mimi ». Elle retrouve son niveau de ventes habituel. À nouveau, pluie de « Grammy » : « Meilleur Album R&B », « Meilleure performance vocale » et « Meilleure chanson R&B de l’année ».
2008, peu de temps avant la sortie de son album « E=mc2 », sa chanson « Touch My Body » devient son 18eme single N°1 des ventes. Elle bat le record détenu par un certain Elvis Presley.
Depuis, d’autres albums, deux enfants (des jumeaux), une résidence au « Caesar’s Palace » de Las Vegas pendant presque deux ans…En 2018, soit presque trente ans après ses débuts, elle enregistre l’album « Caution » chez « Epic ». Pour l’occasion, elle réunit Slick Rick (grande figure du rap), Blood Orange et Ty Dolla Sign.
2020, elle publie ses mémoires. Que l’on apprécie sa musique ou non, c’est indéniable, Mariah Carey a su gérer une carrière incroyable. Il est probable qu’elle ne soit pas égalée avant longtemps.
Discographie Sélective
Mariah Carey (1990, Columbia)*** Acheter
Emotions (1991, Columbia)*** Acheter
Music Box (1993, Columbia)*** Acheter
Merry Christmas (1994, Columbia)* Acheter
Daydream (1995, Columbia)*** Acheter
Butterfly (1997, Columbia)*** Acheter
Rainbow (1999, Columbia)** Acheter
Glitter (2001, Virgin)* Acheter
Charmbracelet (2002, Island)** Acheter
The Emancipation Of Mimi (2005, Island)** Acheter
E=MC2 (2008, Island)* Acheter
Memoirs Of An Imperfect Angel (2009, Island)** Acheter
Caution (2018, Epic)** Acheter
En écoute
« Hero » écrit avec Walter Afanasieff, compagnon de route de Narada Michael Walden depuis de longues années. Pure ballade des 90’s.
« Never Forget You » écrit avec Babyface. Mariah et le roi du R&B des années 1990.
« Honey » écrit avec Sean « Puffy » Combs et David Morales, entres autres.
« Heartbreaker » co-écrit avec Jay-Z.
« Thank God I Found You » construit sur le « Make It Last Forever » de Keith Sweat. Co-écrit avec « Jam & Lewis » et duo avec Joe. Reprise d’un classique de 1987 par la reine.
« Fantasy » construit sur le « Genius Of Love » de Tom Tom Club avec « Ol’ Dirty Bastard » des Wu-Tang. Redoutable.
« I Know What You Want » sur l’album de « Busta » en « featuring ».