Seal

On découvre Seal au début des années 1990. A cette époque, il s’impose comme le chanteur soul anglais le plus populaire de la décennie.

Je dis soul mais en fait le terme « pop » est plus juste. Car si la voix de Seal est soul, sa musique des débuts est plutôt pop. La recette de son succès est là : Une voix soul et une musique hybride entre folk, rock et soul. Très vite, sa popularité est forte en Europe et aux Etats-Unis.

De parents nigérian et brésilien il grandi en Angleterre. Une fois son diplôme d’architecte en poche, il commence à chanter dans des bars et des clubs londoniens. Ensuite, il devient membre d’un groupe funk (Push). Il part en tournée au Japon. C’est en Asie qu’il devient membre d’un groupe de blues, en Thaïlande pour être précis. Avec ce groupe, il part en tournée en Inde.

De retour en Angleterre, il rencontre Adamski, producteur de « house music » et de techno. Ensemble, ils enregistrent « Killer », première chanson de Seal à être N°1 des ventes. Nous sommes en 1990. Fort de ce succès, il signe un contrat pour une carrière solo et travaille avec Trevor Horn, producteur star qui a signé de gros succès pour ABC, Franky Goes To Hollywood ou encore les Buggles. C’est cette association qui fait de lui une star internationale. La chanson « Crazy » entre au top américain (N°7) et se vend à trois million d’exemplaires.

Trevor Horn

Seal prend son temps pour la conception du deuxième album. Pendant trois ans, il écrit ses chansons et participe à des projets parallèles. On entend sa voix sur l’hommage « Stone Free » à Jimi Hendrix.

Ete 1994, le deuxième album est commercialisé. Le titre « Prayer For The Dying » a du succès mais c’est l’utilisation de la chanson « Kiss From A Rose » dans la B.O. du film « Batman Forever » qui lance l’album. « Kiss From A Rose » est N°1 aux Etats-Unis pendant douze semaines. Il se vend quatre million d’albums sur le seul sol américain.

Du coup, avec ce succès et les rentrées financières qui vont avec, Seal peut prendre son temps et chanter la musique qui lui correspond le mieux. Il retourne à la musique electronique en 1998 avec « Human Being ». L’album n’aura pas grand succès mais Seal se fait plaisir.

Tout sera différent cinq ans plus tard à la sortie de « Seal IV », notamment en France. L’équipe « Warner France », son pdg en tête, croit fort en ces nouvelles chansons et la priorité est donnée à « Seal IV ». Ce sera un énorme succès. D’ailleurs, hormi son album de reprises soul, c’est l’album original le plus réussi de sa carrière. Son concert au « Rex » de Paris en 2004 sera aussi un grand moment. Ensuite, tranquille et sans pression, il se fait encore plaisir sans aucune contrainte commerciale. En 2007, retour à l’electronique avec « System ». Il y chante un duo avec Heidi Klum, sa femme depuis 2005.

David Foster

Mais quand on est signé chez Warner, on ne peut pas rester trop longtemps sans gros succès, surtout après 2002. Seal se tourne vers David Foster, producteur bien connu dans le jazz et la soul, pour la production de « Soul ». Des reprises de standards soul bien connus du grand public. Succès assuré ! 2008 est l’année Seal. La même équipe réeditera l’exploit en 2011 avec « Soul 2 ».

Mine de rien, Seal a réussi une carrière longue de déjà vingt ans. Il alterne albums très personels et albums grand public aux succès énormes pour exister encore au sein d’une major du disque comme Warner. Et il laisse sur le parcours quelques succès mondiaux. Respect !