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archive Restriction 1996, c’est l’arrivée du groupe « Archive » avec un premier album, véritable ovni dans le paysage musicale de l’époque.

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Bien sûr, le courant trip-hop de Bristol lançé par Massive Attack en 1990 est déjà fort grâce à ces derniers mais aussi grâce à Portishead, Tricky, Everything But The Girl et quelques autres. Mais « Londinium », nom de ce projet mené par Darius Keeler et Danny Griffiths est à part, marginal.

Les sonorités hip-hop tiennent une part importante, les claviers et les voix sublimes également. L’ambiance générale est sombre et colle parfaitement à un millénaire sur sa fin et aux années 2000 à venir. Elle traduit les inquiétudes d’une société qui doute et qui ne sait pas ce que lui reserve le millénaire à venir. L’electronique tient également un rôle important. Le duo a digéré les différents courants electroniques nés au milieu des années 80. Mais si les rythmiques sont parfois dures, les mélodies et les voix sont douces et aériennes. Un premier opus qui fait date et qui est encore aujourd’hui une référence du genre trip-hop.

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darius keeler

Darius Keeler et Danny Griffiths s’étaient rencontrés en 1990. Ils avaient sortis quelques singles sur le label « Swam » et travaillé avec Genaside II avant de former Archive en 1994. Signé sur le prestigieux label « Island » (déjà à l’origine des carrières de Bob Marley et de U2, entre autres), le duo sort « Londinium » en 1996 et met une bonne claque à tout le monde. On découvre au passage la chanteuse Roya Arab et le rappeur Rosko John. Mais une rapide et courte séparation s’ensuit avant une reformation tout aussi rapide. Des disputes sur la direction artistique à suivre en sont à l’origine. Car si « Londinium » a marqué un public passionné par les nouveaux courants musicaux, ses ventes ne sont pas à la hauteur des esperances d’un label comme « Island ». Résultat : « Take My Head » voit le jour chez Independiente en 1999. Une nouvelle chanteuse est recrutée, l’ensemble est plus mélodique, plus aérien et moins sombre. Le côté trip-hop sous prozac est donc abandonné, ce que beaucoup de fans regretteront tout en appréciant le deuxième album.

C’est en 2001 que la carrière du groupe part en vrille. Le public de base ne suit plus l’orientation franchement rock de « You All Look The Same To Me » qui voit le jour en 2002 chez Warner. Fini les innovations et la recherche musicale, bienvenue dans un univers rock plus facile d’accès. Craig Walker, membre d’un groupe punk irlandais assure le chant d’où l’orientation rock psyché et progressif de ce troisième opus. Là, votre serviteur ne suit plus du tout. Ensuite, d’autres albums, de nouveaux changements de membres dans le groupe, des retours au trip-hop, bref ! Le groupe se perd et, plus grave, perd son public. En 2010, le duo travaille même pour Mylene Farmer, c’est vous dire à quel point ils se sont un peu égarés…

2015 : « Restriction » semble marquer un retour à l’inspiration des débuts mais avec un goût prononcé pour les Pink Floyd. A suivre…

Artistes du même genre ou de la même époque : Jazzyfatnastees, Thievery Corporation, Portishead, Mogwaï, Kid Loco, Massive Attack.

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