Erykah Badu a grandi en écoutant la soul des 70’s et le hip-hop des 80’s mais elle est très proche de Billie Holiday.
Sa musique est R&B avec une base bass-batterie proéminente. Sa voix, langoureuse, torturée et son phrasé la détache rapidement des autres chanteuses R&B de l’époque. Elle débute avec « Baduizm », superbe album de 1997 dont la chanson « On & On » sera N°2 des ventes à sa sortie.
Erica Wright, son vrai nom, est né en 1971 à Dallas. Elle suit des cours dans une école d’arts et travaille comme enseignante. En 1994, elle assure la première partie d’un concert de D’Angelo. Le manager de celui-ci, Kedar Massenburg (futur pdg de Motown) est très impressionné par sa prestation et la signe sur son label « Kedar Entertainment ». Il produit « Baduizm » et rassemble le bassiste Ron Carter et les Roots pour l’enregistrement de l’album. Ensuite, elle part en tournée assurant l’ouverture des concerts de Wu-Tang Clan. Son premier concert intimiste en France avec Poogie Bell comme batteur est un souvenir d’anthologie pour ceux qui étaient dans la salle. « Baduizm » est rapidement N°1 des ventes d’albums aux USA. Un album « live » suit rapidement en 1997.
En 2000, elle confirme avec « Mama’s Gun », co-produit par James Poyser (alors producteur incontournable dans le milieu soul), Bilal et Jay Dee. Le titre « Bag Lady » remporte un franc succès.
Depuis, ce succès ne s’est jamais démenti. Entre 1997 et 2010, Badu c’est six albums de qualité et un style entre R&B et hip-hop.
Avec D’Angelo, Maxwell, Angie Stone, James Poyser et quelques autres, elle est à l’origine du courant « nu soul ». Cette soul qui revenait aux sources après dix ans de domination « new-jack swing » et qui menera au R&B d’aujourd’hui.
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Discographie.
Worldwide Underground (2003, Motown)**
New Amerikah, part 1 : 4th World War (2008, Motown)***
New Amerikah, part 2 : Return Of The Ankh (2010, Motown)***
Artistes du même genre ou de la même époque : Angie Stone, D’Angelo, Jill Scott, Lauryn Hill, Bilal.