Non seulement ce groupe de funk a marqué les années 1970 mais il est également à l’origine de la commercialisation du rap. En effet, c’est en entendant un de leur titre que Sylvia Robinson s’est empressée de sortir « Rapper’s Delight » sur son label « Sugarhill ».
C’est l’époque des « block parties » à New-York, les soirées torrides à Bedford-Stuyvesant et la musique des Fatback est déjà dans les programmations des DJ. Leur musique chaude, acoustique et conçue pour la danse comportait parfois quelques messages politiques. Fatback, c’était neuf musiciens qui commencent sur le label « Perception » au début des années 1970. Leur « Street Dance » de 1973 connaît un succès d’estime mais il laisse entrevoir un beau parcours.
De « Fatback Band » à Fatback
À cette époque, la musique des noirs est presque exclusivement écoutée par les noirs. Le succès commercial est donc assez limité. Cela n’empêche pas les Fatback d’enregistrer des chansons qui seront redécouvertes des années plus tard créant ainsi la légende. Même leur « Spanich Hustle » de 1976 n’ira pas plus loin que N°12 au hit R&B.
En 1977, le Fatback Band devient Fatback. « I Like Girls » entre dans le top 10 R&B. 1979 est une année historique à plus d’un titre. Pour eux, c’est la sortie de « King Tim III (personality Jock) », premier single rap de l’histoire. Le point zero de l’histoire du rap sur vynil. « Rapper’s Delight » suivra quelques mois plus tard. On connait la suite. Le titre bénéficie également d’une excellente ligne de bass.
Les années 1980
Les années 1980 leur apporteront une plus grande reconnaissance nationale et internationale. La décennie des discothèques et de la fête est parfaite pour eux. En 1983, leur « I Found Lovin’ » est partout. Et le succès de la chanson durera de nombreuses années. Un classique. Fatback réussit son entrée dans les années 1980 avec un funk plus synthétique mais qui n’oublie pas les cuivres ni le groove comme élément central. « Gotta Get My Hands On Some (Money) » et « Backstrokin’ » sont également de beaux succès. À partir de 1981-1982, le trio féminin « Wild Sugar » fait son entrée dans la formation. Evelyn Thomas, chanteuse populaire à l’époque, assure le chant sur « Spread Love » en 1985. Ces années marquent la fin de l’histoire.
Avant que la musique devienne une industrie, Fatback a enregistré des albums fabuleux. La musique des ghettos noirs américains dans une période désormais culte. La musique à l’origine du rap quand il n’était qu’une alternative au disco pour faire la fête en dansant. Presque cinquante ans plus tard, les chansons de Fatback sont toujours source de bien-être et de gaieté, peut être plus encore qu’à leur sortie étant donné le contexte…
Discographie Sélective
Let’s Do It Again (1972, Collectables)***
People’s Music (1973, Deep Beats)***
Keep On Steppin’ (1974, Southbound)** Acheter
Raising Hell (1975, Southbound)** Acheter
Fired Up N Kickin’ (1978, Southbound)** Acheter
Brite Lites, Big City (1979, Southbound)** Acheter
Hotbox (1980, Ace records)** Acheter
Phoenix (1984, Atlantic Records)* Acheter
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