Johnny Gill, c’est une voix hors norme, le chanteur du groupe « New Edition » après le départ de Bobby Brown et quelques bons titres en solo.
Sa carrière commence par le gospel dans sa ville natale de Washington D.C., Etats-Unis. Après de courtes années avec la formation gospel « Wings Of Faith », il décide d’une carrière solo lorsque le label « Cotillion » lui offre un contrat. Sa chanson « Super Love » se classe au 29eme rang des ventes R&B. Plutôt encourageant pour un premier titre. Sa voix bass, mûre est déjà impressionnante.
En 1984, il enregistre un solo avec Stacy Lattisaw puis un deuxième album solo l’année suivante. Mais le succès commercial n’est pas au rendez-vous. Si sa voix exceptionnelle plaît beaucoup, Gill n’a pas encore trouvé un son, une identité. Sa musique sonne trop « old school » pour les ados de l’époque.
C’est avec le groupe « New Edition » qu’il se fait connaître de ce public la. En 1988, les New Edition cherchent un remplaçant à leur chanteur Bobby Brown parti pour une carrière solo (et pour taper sa femme Whitney Houston). Cette année là, il entre en studio avec les producteurs Jimmy Jam & Terry Lewis. L’album « NE Heartbreak » est un succès et Johnny Gill y est pour beaucoup.
Du coup, son album solo de 1990 sera également une belle réussite. Il s’en vendra plus d’un million sur le sol américain. Et plus important, Gill a enfin un son qui correspond à son époque. « Rub You The Right Way » (produit par Jam & Lewis), « My My My » et « Wrap My Body Tight » sont tous N°1 des ventes singles. Ce sera son plus gros succès en solo.
« Provocative » suit un peu trop rapidement en 1993. Quand au « Let’s Get The Mood Right » de 1996, ce sera un flop. Les choix artistiques sont mauvais. Gill chante des ballades assez classique dans la production et le format pendant que son public attend de lui des titres « up-tempo » modernes.
Le succès vient à nouveau de la formation New Edition. En 1996, l’album « Home Again » qui réunit les membres d’origine plus Johnny Gill est une belle réussite artistique et commerciale. Il en sera de même en 1997 pour le projet « LSG » qui réunit Gerald Levert, keith Sweat et lui.
Entre temps, il a chanté un petit bijou en duo avec Shanice Wilson : « Silent prayer », hommage aux soldats américains engagés dans la guerre en Irak. La chanson figure sur l’album « Inner Child » de la chanteuse (1991).
Depuis la fin des années 1990, il y a eu « Body », titre N°1 au hit R&B américain mais dont les européens feront peu de cas. Même chose pour l’album « Still Winning » de 2011 puis pour le « Game Changer » de 2014 pourtant produit en partie par Babyface. Les maisons de disques françaises ne distribuent plus ses albums et le public a changé.
Discographie
Johnny Gill (1983, Cotillion / Atlantic)
Chemistry (1985, Cotillion / Atlantic) Acheter
New Edition « N.E. Heartbreak (1988, MCA)***
Johnny Gill (1990, Motown)*** Acheter
Provocative (1993, Motown)* Acheter
Let’s Get The Mood Right (1996, Motown)* Acheter
New Edition « Home Again » (1996, MCA)***
Still Winning (2011, Notifi)*
Game Changer (2014, J Skillz)**