Né à Accra, Ghana, Kae Sun a voyagé dans de nombreux pays, de Berlin à Toronto, de New-York à Montréal, entre autres. Pendant ses pérégrinations, il a nourri ses racines africaines au R&B, au hip-hop et à l’électronique. Résultat : une musique atypique et puissante.
« Whoever Comes Knocking », son album le plus récent, date du mois de mars 2018. Une oeuvre forte, inspirée où claviers électroniques croisent piano acoustique et programmations « vintage » comme ils s’en faisaient au début des années 1980 (voir « Broken By Design »). Il y a du FKA Twigs et du Kavinsky dans la musique de Kae Sun. Ecoutez « Treehouse » ou « Kaku’s Dilemma » et vous comprendrez mon propos.
Ariane Moffatt qui s’était fait remarquer en France au début des années 2000 et dont le succès est constant au Québec, produit l’album. Elle s’offre même un duo avec l’artiste sur « Fix Up ». On pourrait penser que la dame est loin de son univers. Pas tant que ça. Déjà, sur « Aquanaute », en 2005, elle faisait preuve d’une grande audace artistique. Voir « Point De Mire ».
Kae Sun apporte sa touche à une scène musicale québécoise décidément de plus en plus riche et surprenante. Une musique hybride avec de profondes racines dans les années 1980 mais qui ne ressemble à aucune autre. A découvrir.
Kae Sun « Whoever Comes Knocking » (2018, Moonshine)** Acheter
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