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Excellent batteur, excellent compositeur, Manu Katche se fait un nom dans l’industrie de la musique dans les années 1980.

Originaire du Val-De-Marne, France (St Maur), cet artiste a suivi un parcours tout simplement incroyable. Un jour, il faudra d’ailleurs analyser l’apport de ce département à la richesse artistique de l’hexagone. La première fois que son nom apparait dans l’esprit des passionnés de musique, nous sommes dans la deuxième moitié des années 1980. Un batteur français, surdoué, enregistre avec les stars Sting et Peter Gabriel.

Avant d’en arriver là, Manu Katche (27/10/1958) a étudié le piano classique. À l’âge de 15 ans, il entre au « Conservatoire Nationale de Paris ». Par la suite, il se concentre sur la batterie. Il va en devenir une référence internationale. Prolifique en studio avec un large éventail de formations, il enregistre ensuite avec Sting et Gabriel. Joni Mitchell, Gloria Estefan, Johnny Hallyday, Simple Minds, Jeff Beck, Al DiMeola, Dire Straits, Jan Garbarek, Youssou N’Dour, « Afro Celt Sound System » (dont il est membre) demandent sa présence en studio.

Forcément, tôt ou tard, l’envie de l’album solo est inévitable. « It’s About Time », son premier album, sort en 1991. Dans le même temps, il enregistre également des musiques de film. Citons « Le Professionnel », « le déménagement » ou « Quand les étoiles », entre autres.

Fin des années 1990, on ne présente plus Manu Katche. Il a suscité de nombreuses vocations. Il va se concentrer un peu plus sur son parcours solo. Pas n’importe où, sur l’excellent label « ECM », gage de qualité artistique, de liberté également. « Neighbourhood », enregistré avec Jan Garbarek, Tomasz Stanko et Stanko -eux aussi de l’écurie « ECM »- est une réussite artistique et commerciale. Hormis « Lullaby », il a tout composé seul. Ses influences jazz et funk, façon « Fatback » ou Herbie Hancock sont évidentes.

Entre 2003 et 2007, tout en continuant d’écrire, il se fait homme de médias le temps de « la Nouvelle Star » et de son émission « One Shot Not ». Deux collaborations remarquables à cette époque avec le chanteur croate Gibonni sur « Mirakul » (2001) et « Unca Fibre » (2006).

En 2007, deuxième œuvre pour « ECM ». « Playground », enregistré avec le saxophoniste Trygve Seim et le trompettiste Matthias Eick connait le même succès que « Neighbourhood ». Preuve que projets télés populaires ne sont pas incompatibles avec musiques de qualités. Au contraire ! Lorsqu’il s’agit de ses albums solo, Katche ne plaisante pas et fait peu de concessions. Soul, funk et jazz sont toujours au programme. Il compose tout, seul, touchant également au blues et à la bossa. Il montre de nouvelles directions à suivre. « Third Round » suivra sur « ECM » en 2010 puis un album éponyme en 2012, le dernier pour « ECM », presque trente ans après ses débuts…

Depuis, « Unstatic » (2016) est sorti sur le label « Anteprima« . En 2019, « The Scope » (entièrement co-écrit avec Elvin Galland) marquait une nouvelle direction artistique. Un album superbe très différent des œuvres précédentes et tant mieux !