Après quelques albums toujours excellents techniquement mais sans saveurs, Marcus Miller nous revient avec une oeuvre magistrale.
Comme un nouveau départ pour le bassiste prodige. D’abord, cet album voit le jour sur « Blue Note », une première. Ensuite et pour la première fois, Miller mélange son ADN jazz à la world, surtout celle du continent africain d’où le titre « Afrodeezia ». Des influences du maghreb et du Niger sont palpables. Un retour aux sources toujours dans la fusion des genres et cette fois l’artiste est très inspiré.
Avec lui, Alex Han (saxophone), Adam Agati (guitare), Brett Williams (claviers) et Louis Cato (batterie) plus quelques solistes venus des pays que Marcus Miller a traversé. A noter également la présence de Chuck D., rapper emblématique des années 90 avec son groupe « Public Enemy » ainsi que celle de Mocean Worker.
L’album est donc le reflet de ses nouvelles aspirations et inspirations mais sans jamais perdre son groove unique ni le son metallique si particulier de sa bass, véritable marque de fabrique depuis ses débuts voilà maintenant quarante ans.
Il a été enregistré entre Los Angeles, la Nouvelle Orleans, Rio et Paris. Toutes les compositions sont originales à l’exception d’une reprise du « Papa Was a Rolling Stone » des Temptations.
Oui, Marcus Miller est très impressionnant car surdoué. D’abord, bassiste le plus demandé au monde puis producteur et compositeur, il a également su mener une carrière solo unique. Un cas à part dans l’histoire du jazz. Un nouvel album marquant dans sa carrière, peut être le plus réussi depuis « The Sun Don’t Lie ».